À l’occasion du 80e anniversaire des procès de résistants tenus à Nantes en 1943 et en partenariat avec le Comité du souvenir, les Archives de Nantes vous proposent de découvrir le contexte de ces procès à l’issue desquels 50 hommes ont été fusillés.
L’exposition donne une large place aux documents provenant de différents fonds d’archives publiques mais aussi privées et associatives. Ainsi 18 panneaux relatent les procès et présentent les biographies des accusés.
Précédemment installée place Royale, cette exposition a été mise à la disposition de plusieurs communes de la métropole et du département, partageant cette histoire avec la Ville de Nantes. Au Loroux-Bottereau, vous pouvez la découvrir sur la place de l’église jusqu’au 20 juin 2023.
Depuis le printemps 1942, le régime nazi a organisé avec une mise en scène théâtrale plusieurs procès de résistants. Il espère ainsi provoquer une rupture entre le peuple français et les résistants présentés comme des bandits et criminels de droit commun. Après Paris et Rennes, c’est à Nantes que se tient au mois de janvier 1943 le procès de quarante-trois hommes et deux femmes, tous accusés d’être liés aux actions de résistance des réseaux communistes.
L’extrême silence autour du« procès des 16 » tenu quelques mois plus tard en août 1943 surprend en comparaison. Quinze hommes et une femme, également engagés pour la liberté et le refus de l’occupation allemande, sont jugés en catimini sans qu’aucun relais n’en soit fait dans la presse.
À l’issue de ces deux procès, sur les soixante-et-une personnes inculpées, cinquante seront fusillées et dix seront déportées. Trois d’entre elles ne survivront pas aux camps en Allemagne.